Biographie
++ New ALBUM in March 2014 ++
Oldschool :
Un logo à deux têtes pour un groupe à trois membres, des bases électroniques pour un disque très rock,
Solange la Frange prend les routes à l’envers et l’oreille comme boussole. C’est cet instinct déstructurant
qui guide Solange la Frange, premier album au titre éponyme parce qu’au plus près des sources. Les trois
veveysans formés en 2006 ont su garder intact l’hédonisme sauvage de leurs lives : Wakawak, western
apache aux détours pop et dansants ou Open The Doors my dear transpirent d’insouciance. On y retrouve
cette même rage impatiente, qui ouvre le disque en trombe avec Love Affair, poursuit sur la bravade punk
Elektrik City, puis migre vers des sons plus acérés (Grind; I’m Wild).
Composé à Nantes chez le batteur de Katerine, enregistré à Bristol par Alistair Chant (PJ Harvey), mixé et
masterisé en Suisse, Solange la Frange est un disque uppercut qui retourne les sens. Le dispositif original
est inchangé, avec Tristan Basso au clavier analogique et aux machines, Julie Hugo au chant et Luca Manco
à la basse et à la guitare. Mais le groupe s’entoure d’un batteur et intègre des éléments organiques : congas,
cloches et cymbales, enregistrées en studio, distillent leurs notes tribales et chaloupées. Ce virage déleste
leur musique de son étiquette électro pour l’inscrire dans un paysage plus noise et granuleux, efficacement
à l’oeuvre dans You Broke My Heart Baby, (featuring John Parish) ou Morse, parenthèse instrumentale et
intransigeante.
L’aisance profite à Julie Hugo : sans rien lâcher de l’énergie orgiaque et communicative qui fait la réputation
du trio, elle dévoile une voix épanouie, à la fois harangueuse et lascive, qui culmine sur The Black Rocks,
complainte sèche et ouatée. Né des acquis pop, mûri dans des contrées abruptes et incisives, surgi dans
un écrin graphique signé Thomas Koenig, Solange la Frange s’offre le luxe de la déconstruction heureuse.