Alf Pastix: Sonorités urbaines Folk électro-acoustique, dont l’écriture transparaît une certaine sagesse naïve; duo aux mille contradictions - sans cesse en quête de cohérence.
Après un premier album folk intitulé « Fairytales at half past six », Alf Pastix a sorti « High » en 2018, un album imprégné de mélancolie urbaine. Depuis, le groupe propose régulièrement de nouveaux singles. Le 30 novembre 2021 est sorti le projet « Back From Death Valley », un ep 7 titres reprenant d’anciennes chansons du groupe et un inédit, le tout en version acoustique 2 guitares + voix. Ce projet fut réalisé en collaboration avec le guitariste Ramon Villarroel.
Les gens normaux émergent quand lui va se coucher, après une nuit passée à composer. De cette heure aurorale, half past six, le musicien fribourgeois Max Torche a tiré son pseudonyme, Alf Pastix, qu’un premier disque folk a installé sur la scène locale en 2013. Cajon, violon, piano, saxophone et guitare formaient alors l’écrin acoustique de sa voix. On la retrouve, singulière (entre Jake Bugg et Dylan sans vraiment tenir ni de l’un ni de l’autre, racée, qu’on dirait nasillarde si ce n’était péjoratif), sur son nouvel album, « High ».
Alf Pastix a bien changé, sextet devenu duo pour déployer sa mélancolie urbaine à coups de pulsations méticuleuses, tour à tour dansantes et downtempo, qui rythment les accords cycliques d’une guitare arpégée. Il y a de la naïveté dans ces titres atmosphériques, mais aussi un vrai soin porté à une production gorgée d’effets électroniques signés Damien Guisolan. C’est Bertrand Siffert, ingénieur du son des Young Gods et oreille expérimentée, qui s’est chargé d’apporter la dernière touche aux quatorze titres de « High ». L’album est soutenu par une esthétique rigoureuse faite de rose et de gris, sombre et pop comme un oxymore.
Thierry Raboud (La Liberté)