Biographie
Simon Sandoz, né le 14 décembre 1992, grandit dans le quartier alternatif des Grottes, à Genève. A douze ans déjà, il crée avec Mathias Liengme et Raphael Real, des amis d’école, un groupe de reggae qu’ils appellent Positiv. La petite bande s’agrandit rapidement pour accueillir dans son sein les talents de batteur de Noé Tavelli, la jolie voix de Lorraine Dinkel et les basses d’Arthur Jacot puis de Primo Viviani. L’équipe ainsi constituée s’en va faire le tour des scènes genevoises et alentours, y rencontrant un vrai petit succès. Les années s’écoulent et l’expérience acquise permet à Positiv de collaborer avec des chanteurs de renom tels qu’Al Campbell, Ranking Joe, Dawn Penn ou encore Errol Organs. La rencontre très enrichissante avec le batteur Leroy « Horsemouth » Wallace, un pionnier des beats reggae chez Studio One, marque particulièrement les jeunes musiciens.
Le premier album du groupe, « Never Know », sort en juin 2013 après deux années de travail. Quelques temps plus tard, le groupe Positiv se sépare alors que plusieurs de ses membres quittent la cité genevoise afin de poursuivre leurs études.
Simon Sandoz, devenu désormais « General Sandoz », saisit l’occasion pour se lancer dans un projet en solo : la création d’un album partagé entre reggae, soul, hip-hop et dub, intitulé « Many Moods ».
Many Moods :
L’album fraîchement sorti du General Sandoz ne manque pas d’originalité : les compositions de ce dernier se divisent en quatre parties distinctes, chacune consacrée à un style musical différent. Ne souhaitant pas choisir entre ses diverses amours que sont le reggae, la soul, le hip-hop et la dub, le jeune musicien a décidé de leur rendre hommage à toutes. Ainsi, l’album contient quatre moreaux de chaque genre, soit seize titres!
Pour sa première session en studio, Simon Sandoz s’entoure du fameux batteur Leroy « Horsemouth » Wallace et de ses fidèles acolytes M. Liengme et P. Vivivani qui ont désormais créé le duo « Primate ». La collaboration débouche sur un reggae teinté de Roots et de Rocksteady.
Les quatre morceaux de la deuxième partie mettent à l’honneur la soul music. On retrouve le membre de Positiv Raphael Real à la guitare, accompagné de son père Hervé Provini à la batterie et de C. J. Nicholson à la basse, qui ensemble constituent le groupe The Reals. Ce trio, adepte du rock, apporte son influence psychédélique aux compositions soul du General.
A la soul suivent les sonorités de la batterie digitale et d’efficaces boucles de samples : on change de registre pour pénétrer dans l’univers du hip-hop. Le rap conscient et technique de Simon Sandoz est majestueusement rythmé par les beats produits par un autre copain du quartier, Antoine Marin, issu du collectif SAJ Prod. Dans ce troisième chapitre de Many Moods, l’atmosphère est planante et les phrases percutantes.
Pour terminer, le projet nous replonge dans la musicalité de la culture jamaïcaine. Les morceaux reggae de la première partie sont revisités pour en offrir des versions dub, originales et dansantes. Ces morceaux sont mixés en analogique sous les commandes de Till Girardier (Stone Lab.), membre du groupe de DJs Bassement. Le résultat de cette collaboration ravira tous les amoureux du rub a dub style « à l’ancienne ». Une surprise s’ajoute à cette session : le mix d’une chanson soul s’y est glissé. Le mariage de la soul et de la dub ajoute un grain de fantaisie au final de l’album.
L’ensemble est enregistré au Evidence Music Studio par Nicolas Meury (Little Lion Sound) et produit par le label du même nom : Evidence Music.
En conclusion, Le General Sandoz propose un album créé de manière collective et locale, au fil de ses amitiés et des talents qui gravitent autour du quartier des Grottes, à Genève. Many Moods constitue un projet complet et soigné qui ravira les amoureux de la diversité.