Nejda, c’est une voix et c’est une plume et c’est aussi un charme indéfinissable. Certains disent que c’est le charme de l’âme slave qui parle à travers sa musique, toujours au bord du rire ou au bord des larmes, passant de l’un à l’autre avec légèreté et poésie. Mais, il y plus que l’âme slave chez Nejda. Il y a avant tout un amour du métissage qui la fait changer d’humeur, changer de culture, changer de langues, au gré des envies et au gré du vent. Ses textes sont souvent en français, parfois en anglais, de temps en temps en bulgare. Cela dépend du temps qu’il fait et de ce qu’elle a à dire.
Les Romands connaissent Nejda comme la voix féminine et la violoniste
des «Balkann tourist», combo genevois qu’on a accusé de vouloir faire valser le « mur des réformateurs »… Dans son projet musical personnel qu’elle vient de lancer, Nejda s’y attaque cette fois plus frontalement avec sa nouvelle chanson « Je proteste », qui demande tout simplement qu’on abatte le mur une bonne fois pour toutes ! Il y a certaines personnes qui n’aiment pas vivre à côté d’un mur…
Ceux qui ont vu Nejda sur scène savent que la musicienne adore le contact avec le public et qu’elle a toujours une pointe d’humour qui lui fait briller les yeux. Comme elle le dit souvent : il est important d’être un artiste engagé, surtout sentimentalement…
Dans ce nouveau projet, Nejda est toujours auteure-compositrice-interprète. Il peut lui arriver d’attraper son violon ou sa guitare, mais elle laisse aussi volontiers les musiciens de grand talent qui l’entourent mener la danse pour elle.
La chanson « Je proteste » est une réaction artistique aux festivités organisées en 2009 pour le 500ième anniversaire de la naissance de Calvin.
Sa sortie officielle aura lieu le 27 octobre 2009, en souvenir du médecin espagnol Michel Servet, brûlé vif sur le bûcher, le 27 octobre 1553 à Genève, condamné à mort pour hérésie, après avoir été dénoncé et mis en accusation par Calvin. Elle se veut un hommage à tous ceux, femmes et hommes, qui se sont battus et qui se battent aujourd’hui pour la liberté de pensée. Un hommage aussi aux femmes et aux hommes genevois qui ont été noyés dans le Rhône de la Genève calviniste pour adultère ou pour homosexualité et qui sont montés sur les bûchers parce qu’accusés de sorcellerie.