GENEVA SUBLIME SKA ORCHESTRA :
ORCHESTRA. Ce qui flatte avant tout l’oreille, ce sont les arrangements cuivrés du groupe, thèmes entonnés en chœur par trompette, ténor et trombone, qui bientôt s’époumonent tour à tour en solo - héritage démocratique du jazz - lâchant parfois une larme bluesy au milieu de l’insouciance rebondissante.
SKA. En effet, si un blues bop, un anatole ou une caravane ellingtonienne passent par là, c’est sans démordre des sautillements de l’oiseau perché sur son clavier, des contretemps grattés aux cordes de la guitare, en attendant d’y décocher quelque trait fulgurant. Les voix sont aussi là pour nous plonger dans l’univers ska, entre une folie frondeuse à la Madness, et des paroles légères qui nous invitent à suivre « Mr. Happiness ».
SUBLIME. C’est donc par sublimation que d’une rythmique solide, le GSSO obtient ce gaz hilarant, cette musique qui vous incite à décoller, à sauter cent fois avec elle pour - qui sait ? - rester en l’air à la fin du concert.
GENEVA. Loin du plancher des vaches, l’orchestre n’en est pas moins implanté dans le paysage local et a déjà fait résonner de mille syncopes la cuvette genevoise. Sans nul doute, la jeunesse du bout du lac n’a pas fini de bondir.
Nicolas Lambert