Van Hai

Biographie

Je collabore à la plus grande émeute du siècle
Je panse mes plaies assis sur une planche au dessus du vide
Je passe dans les arceaux en feu d'un cirque au milieu de la ville
Je tire la révérence de dos voûtés, leurs derrières offerts à ma semelle
Je mouille ta culotte de nos efforts corrompus, oisive beauté
Je verse mon sang en flots noirs sur le sable abîmé
Je cours de partout à nulle part, tendu à chauffer le ciel
Je brise ton échine mon amour partie pour toujours
Je prends les devants par les couilles et les serre à m'en péter les doigts
Je pense comme une balle de la seconde guerre nuptiale
Je crois en un dieu couvert de boue qui chante devant une porte fermée
Je vois dans tes yeux la même chose que dans tous les autres
Je sens naître en mon ventre la meilleure des heures blanches
Je réalise à quel point nous nous sommes imaginés
Je conçois le fait de rester ici et mourir calmement comme vous
Je bois à la source tarie des images quelques litres de lacunes
Je berce doucement une poupée vaudou le regard éteint portant mon nom
Je détourne le train afin d'arriver derrière la gare
Je suis un connard repentant au devenir flou
Je prend 120 de l'heure en m'excusant dans un sourire
Je tapisse ta chambre de poèmes atroces écris au kärcher
Je prend la peine de revenir et de te finir sous mes pneus
Je crains le gel et le feu comme une vulgaire plante verte
Je pisse ma rancoeur comme on anoblît l'élite du cabinet
Je suis pire que le plus raté de mes clones
Je suis le plus fort à ce jeu là, enfant de pute
Je suis la crème des gentils garçons hypocrites
Je vous ordonne de m'anéantir en claquant des doigts
Je sais exactement ce qui va se passer là tout de suite