L’esthétique musicale de MARTIN XVII est résolument aérienne, mélodique et solaire. Les sonorités électroniques fondent le fil rouge du duo. Leur musique est synthétique et numérique, flirtant avec le transhumanisme et les sonorités pop contemporaines.
Sur scène, les deux musiciens sont tous deux armés d’un sampler, d’un synthétiseur et d’effets de modification de la voix. En plus de ces instruments communs, Pascal Lopinat joue de son instrument de prédilection, la batterie, et Louis Riondel gère l’aspect visuel du projet en synchronisant ses samples avec une installation de lumières minimaliste.
Dès lors, le rendu visuel et musical du duo est fait de nuances et de contradictions : des sonorités propres et travaillées côtoyant des sons lo-fi détériorés, des lumières kitschs et simplistes pourtant pilotées avec précision, des textes bruts tantôt terre-à-terre, tantôt cyniques, chantés par des voix électroniques déshumanisées. Autant d’oxymores visant à perdre l’auditeur dans un univers de rêveries contemplatives aux thématiques crues et introspectives.
