Mendays… Le nom est neuf comme l’album qui l’accompagne, même s’il y a des lunes que l’homme déambule... Le temps a passé depuis, et s’il se calculait en nombre d’années on frôlerait la question délicate de la lutte contre ses marques… Mais la maturité peut aussi aiguiser le regard ! La ride taillée au couteau donne du chien et ajoute au côté viril, la voix grave annonce qu’elle a vécu... Premières harmonies en Haute-savoie dans le couffin. Son père prof d’accordéon, joue dans un célèbre orchestre de bals popu, sa mère chante. Piano, solfège, formation classique, comme d’autres. Très vite, le dessin vient jouer avec la musique. Le goût de l’image s’impose peu à peu, d’autant qu’elle lui ouvre les portes de l’indépendance. Arts Déco à Genève, loin du bercail, en continuant à se produire sur toutes les scènes qui s’offrent à lui. Soirées privées, bals avec différentes formations de variétés dans la région Rhône-Alpes. Tourne avec 2ème Souffle, groupe français de jazz-rock: répètes, concerts, compos, première expérience en studio à Toulouse. S’installe en Suisse à la naissance de sa fille. Graphiste-illustrateur, puis directeur artistique dans la pub. Premiers pas en MAO, premières séquences MIDI. Durant trois ans tourne encore aux commandes de Respect, groupe franco-suisse de soul music qui lui ouvrira les portes du Casino et du Festival OFF du MontreuxJazz en 93 et 94. Périodes d’introspection, voyages lointains, il délaisse parfois la musique, et y revient toujours, à tel point qu’il finira même par retourner à l’école (diplôme d’Electronic Music Producer à la SAE de Genève). En 2002 monte Beatlejuice, son home studio puis écrit, compose, maquette, collabore sur des projets collectifs, la nuit, le jour, et pourquoi aller plus loin? Peut-être pour vibrer encore, pour rester vivant, et sûrement pour voir briller les couleurs qui l’habitent dans les yeux de sa fille.
C’est à Mélodie qu’il dédie ses Instants Caméléons.