Deux albums en 2020:
Per Hominis II sortie le 20 mars 2020 / Single You call us, le 17 mars 2020 /clip vidéo de You call us, le 13 mars 2020
Per Hominis III sortie le 29 août 2020
L’enfance de Johanna est similaire à celle de Heidi, perchée sur les alpes Valaisannes. Ainée d’une fratrie de six têtes brunes, elle aborde la musique in utero et exerce la polyphonie en famille. Enfant, elle ne cesse de réclamer à ses parents des cours de violon ou de piano, une seule chose la passionne : la musique. Vivant dans un milieu ouvrier et paysan, les possibilités financières n’ont pas permis d’envisager une telle dépense. Alors elle chante, chante et chante encore, dans les chorales du village, le chœur des jeunes, par la fenêtre de sa chambre. Partout où elle peut glisser sa voix, elle s’en donne à cœur joie ! A l’orée de ses 14 ans, sa mère lui donne sa guitare, une 4/4 classique, avec une tablature du Malaguenia et lui dit : « Tiens, débrouilles toi avec ça ! »
Johanna apprend quelques morceaux, mais ne croche pas vraiment avec cet instrument. Vient l’adolescence et le premier grand amour. Ce dernier, ne supportant pas de l’entendre chanter, lui répète inlassablement avant chaque tour de chant : « Aller, va faire la pute ». Prise dans cet engrenage malsain, elle stoppe la musique du jour au lendemain et entame quelques années cauchemardesques.
Un jour ou le soleil devait être bien luné, elle croise un ami d’enfance qui lui demande si elle veut chanter dans son groupe. Elle prend la proposition au vol et rompt définitivement avec sa désastreuse expérience amoureuse. S’ensuivent des nuits de jam session et les premiers concerts de rock psychédélique. Le groupe nommé Prysm se sépare au bout de trois ans.
A 24 ans, elle décide de s’inscrire au conservatoire. Ses études de commerce terminées, elle est employée dans le domaine des assurances maladies et peux financièrement se le permettre. Ses plans sont contrecarrés par l’annonce de sa grossesse. Elle sait d’expérience, au vu de sa position d’ainée, qu’un enfant en bas âge ne laisse pas de temps à ses parents. Cependant, dès la naissance de son fils, elle profite de ses siestes pour se remettre à la guitare. Supposant que Brassens est plus simple à aborder que Jimi Hendrix et qu’elle aime ses textes, elle commence par aborder ce répertoire et se rend vite compte que Brassens n’est pas si simple à jouer.
Après quelques mois de pratique, elle crée avec Stany Cotter le groupe Stan&Jo. Ils se produisent dans de nombreux bistrots en reprenant les artistes qu’ils affectionnent, puis, commencent à composer leurs propres univers. Nous sommes en début 2006.
A 26 ans, neuf mois après la naissance de son fils, elle entre enfin au conservatoire dans la classe de Jean-Luc Follonier. Elle pose pour la première fois les yeux sur une partition, ce à quoi elle n’entend rien. Elle se découvre une facilité naturelle pour le chant lyrique. Son professeur travaille principalement sa présence scénique car elle a tendance à tourner le dos au public. Puis, il lui donne confiance en son instinct musical. Très vite, la direction de son école la sélectionne pour chanter en solo lors d’évènements organisés par cette dernière.
En mai 2010, deux semaines avant ses 30 ans, elle réussit son certificat de fin d’études de chant avec mention et félicitations du Jury. Commencent alors ses premiers engagements professionnels, spécifiquement dans l’oratorio (Mendelssohn – Dvorak – Mozart – Durante – Rossini). Elle rencontre Patricia et Marie–France Martin, rencontre qui engendre des performances d’improvisation lyrique.
En parallèle, le duo Stan&Jo avance. Ils sortent un album éponyme en 2011, cumulent plus de 250 concerts et trouvent un label : RKO Records de Lyon. Il se produisent dans des salles et festivals connus, leurs titres passent sur les radios Suisses et les journaux s’intéressent à leur duo. Le groupe se sépare fin 2011, Stan part vivre à l’étranger. Durant la même période en tant qu’artiste du Label RKO Records, Johanna écume les scènes en solo et sort un album nommé Johanna Rit.. THINNER, mélange de folk, blues et chansons française piquantes. Sur cet album, elle chante en français, anglais et latin.
Début 2012, naît un EP expérimental nommé 4231, qui tente le rapprochement entre la musique folk et les voix pseudo-lyriques, le but étant de créer un entre-deux mondes vocal, mi-opéra mi-folk.
Elle participe à sa première production professionnelle à l’Opéra de Lausanne, dans Falstaff, au Théâtre de Beaulieu. Un jour, on lui indique qu’une place se libère dans le chœur permanent du Grand Théâtre de Genève. Pourquoi ne pas tenter l’audition ? Elle en parle autour d’elle et bon nombre de professionnels du milieu lui expriment gentiment, que, n’ayant pas fait de hautes écoles de musiques, elle n’a, pour ainsi dire, aucune chance d’être invitée pour une audition.
Ian Doray directeur de RKO Records lui conseille de tenter le coup. Il lui donna quelques conseils bien avisés pour son dossier de candidature. Elle a donc fait ses premières photos pros et a travaillé d’arrache-pied durant six mois pour se préparer à l’audition.
Elle a 32 ans quand elle se présente et réussit l’audition. A son grand étonnement, elle n’a pas fait les 4 tours d’épreuve prévus initialement car, suite au deuxième, le directeur M. Tobias Richter et la chef des chœurs Mme Ching-Lien Wu l’ont engagée séance tenante. Elle commence donc le surlendemain. Dès lors, sa vie familiale est chamboulée du tout au tout. A cette époque, elle vit à 1700 mètres dans les alpages du Val d’Hérens et est femme au foyer depuis 7 ans. Son conjoint accepte l’échange des rôles en prenant sa place au foyer. C’est parti, la voilà sur les routes pour 5 heures de trajets quotidiens !
Johanna est artiste du chœur et soliste à l’Opéra de Genève durant six saisons. Elle a participé à 41 productions d’opéras avec mise en scène ainsi qu’à toutes les œuvres faites en version concert. Environ 600 représentations au total. Elle a tout appris dans cette maison, les partitions ne lui font plus peur. Elle côtoie des Maestro et Metteurs en Scène de renommée internationales (Michel Plasson, Charles Dutoit, Laurent Pelly, Robert Carsen, Oliver Py, Ingo Metzmacher, Dieter Dorn, Thomas Jolly, Evelino Pido, Paolo Arrivabeni, Jesus Lopez Cobos, Gergely Madaras entre autres…)
L’ouverture d’esprit du directeur artistique de l’Opéra lui permet à deux reprises de présenter sur la scène de Neuve des concerts de rock, ce qui n’a jamais été fait dans cette maison auparavant. Pour la première édition, elle réunit des musiciens classiques et rock. Ce fût un bel échange entre deux mondes. Une phrase de Mme Ching-Lien Wu, pianiste pour cette occasion et buttant sur un morceau des Doors, illustre bien l’ambiance des répétitions : « Pour jouer cette musique, il ne faut pas regarder la partition ! C’est plus une histoire de feeling que de doubles croches ! »
Pour la seconde édition, elle crée un groupe de reprises de rock nommé Per Hominis Project. Les musiciens qui l’accompagnent viennent tous du milieu rock et ne sont jamais entrés dans un Opéra. La salle du Grand Théâtre de Genève est un endroit impressionnant. Quand le rideau de fer monte et laisse place à la scène, ceux qui s’y trouvent sont happés par le plafond qui représente une galaxie et sont bouche bée devant la taille de la salle, du parterre, des balcons et de l’amphithéâtre. Sans compter la découverte des coulisses et la machinerie monumentale de cet Opéra. Le groupe continuera d’exister et se produira régulièrement, Per Hominis Project a encore une longue histoire devant lui…
La vie étant rarement simple, une nouvelle qui va radicalement changer Johanna est sur le point de tomber. Une de ses petites sœurs est gravement malade et ne survivra pas à cette maladie. Cela déclenche une longue période de turbulences. Elle se lance à corps perdu dans le travail, c’est en quelque sorte son exutoire.
En 2016-2017 elle cumulera : Son poste à l’Opéra. Des représentations soliste (Requiem de Verdi et Requiem de Mozart). La composition, l’enregistrement et le mixage de la première version de l’album nommé Per Hominis. Album qu’elle définit alors comme un cri étouffé qui ne finira jamais, un éternel inachevé. Elle accentue encore sa charge de travail en composant en binôme la musique du spectacle Vive la Vie pour la Compagnie Interface de Sion et en assure le rôle vocal principal. Tout cela en continuant à faire la navette entre le Valais et Genève.
En mars 2018, elle donne sa démission au Grand Théâtre de Genève pour intégrer la Compagnie Interface en tant qu’auteur-compositeur-interprète. Initialement, elle doit être engagée à 50% et parcourir le monde. La Compagnie Interface tient à moitié sa promesse, le spectacle Vive la Vie rencontre un succès international dès avril 2018. Elle ne regrette pas du tout sa récente démission. Elle assure les tournées du spectacle Vive la Vie et le Festival d’Avignon en 2018 et 2019.
Fin 2018, Johanna sort l’album/maquette Per Hominis qui symbolise la fin d’une époque de souffrance, point final permettant de relancer une nouvelle phrase. Elle continue les concerts folk-rock-blues avec grand plaisir et crée début 2019 l'Association Per Hominis qui regroupe deux entités la Cie Per Hominis et le Collectif Per Hominis .
En mai 2019, elle gagne un Award de la meilleure interprète féminine au 14ème International Liberal Theater Festival d’Amman, en Jordanie. Le spectacle Vive la Vie, remporte un Award de la meilleure performance et de la meilleure mise en scène. Début 2020 Johanna transmet son rôle à d’autres chanteurs, elle pose ses valises quelques mois pour débuter une période d’ermite en studio d’enregistrement. En 2020, Johanna entame une collaboration avec l'agence de presse Dooweet, l’album Per Hominis s’offre un nouveau souffle, re-mixage, ajouts de nouveaux titres et enregistrements acoustique live, ce dernier sortir sous le nom Per Hominis II.
L’historique de son passé se termine à l’instant présent et son futur se veut palpitant: Trois nouveaux albums et un spectacle vivant/performance sont en cours de gestation
Petite explication et historique du nom Per Hominis :
Au commencement, l’appellation Per Hominis est un mot a connotation latine que Johanna Rittiner Sermier cherchait pour remplacer le terme « Par Toutatis » dans un texte qu’elle écrivait en anglais.
Puis il est devenu le titre d’une chanson. Ensuite le nom d’un groupe (Per Hominis Project), initialement formé pour donner un unique concert de reprises de rock à l’Opéra. Suite à la bonne entente des musiciens, l’expérience continua axée principalement autour des compositions de Johanna Rittiner Sermier. En décembre 2018 un premier album vu le jour, ce dernier fut nommé… Per Hominis.
En 2020 l’Association Per Hominis naquit, cette association regroupe deux entités : la Cie Per Hominis (création de spectacles mêlant les arts de la scène) et le Collectif Per Hominis (studio – édition d’albums - création clips vidéo). La directrice artistique de ces deux structures est Johanna Rittiner Sermier.
Site Internet:
www.johannarittiner.com
www.perhominis.com