D’abord, c’est un beat furieux qui cogne, métronomique et obstiné, comme pour mordre et bousculer. Puis un riff funky-technoïde méchant qui s’installe, joué sur un Moog vintage. Ses pneus chauffés, QONIAK peut se lâcher. Et «se lâcher» pour Vincent Membrez (synth) et Lionel Friedli (batterie), ça signifie s’imaginer dans un labo secret et s’y comporter en scientistes siamois un peu frappés. On y tourne les boutons d’un clavier Pro-One 80's au hasard et on voit ce que ça fait. On prend le jazz contemporain et on le désosse à coups de lame techno-indus, de scalpel math rock, de tempos superposés ou de ruptures rythmiques piochées chez Meshuggah. Un pied dans l’Area 51, l’autre dans les souterrains de Stranger Things, «expérimentons ventre à terre», clame QONIAK! Et l’appétit fait le reste.
