Sandrine Viglino sort de l’ombre, «L’air de rien…»
«C’est SON spectacle, c’est elle qui a écrit la majorité des textes, et par conséquent il lui va véritablement comme un gant.» Installé dans son fauteuil de metteur en scène, Jean-Luc Barbezat dit, à quelques jours de la première de «L’air de rien…» au Théâtre Interface à Sion, sa satisfaction d’avoir trouvé et développé le style de Sandrine: «Nous ne voulions pas lui composer un personnage ou la déguiser. Elle est simplement vraie, présente, sans fioriture, tout comme son décor: un piano noir, un tabouret, et c’est tout.»
Authentique, décomplexée, riant de ses faiblesses
Un minimalisme au service d’une Sandrine Viglino nouvelle, authentique, décomplexée, riant de ses faiblesses et jouant de ses atouts. L’air de rien… Et c’est d’ailleurs bien là le fil rouge de ce nouveau spectacle, cet air de ne pas y toucher qu’elle adopte et qui lui confère le pouvoir d’aborder une multitude de thèmes avec fraîcheur et naïveté tout en se laissant aller à l’absurdité, l’ironie ou carrément le politiquement incorrect.
Sur scène, Sandrine l’avoue volontiers, elle n’a pas grand chose à dire, elle parvient rarement à se décider et elle a peur de presque tout. Du coup, elle regrette de n’avoir pas eu une enfance plus difficile histoire de pouvoir parler de ses fêlures, comme le font les vrais artistes (!). Mais elle confie tout de même qu’enfant, on lui demandait d’interpréter Barbara en raison d’une pseudo-ressemblance physique avec elle… Et, l’air de rien, s’asseyant au piano, elle enchaîne sur une parodie désopilante de l’interprète de «L’aigle noir»!
Entre stand-up et sit-down, confidence et performance musicale
Ainsi, avec une légèreté soutenue par des textes ciselés, drôles et efficaces, Sandrine Viglino déroule son spectacle avec énergie, passant d’un côté à l’autre du piano, s’en servant comme d’un coin de bar où elle livre ses réflexions sur le mode du stand-up avant de s’asseoir pour joindre la musique à la parole. Une mise en scène travaillée qui donne à l’ensemble un rythme agréable, entre tranches d’humour et moments de charme musical...
