Sebastian Santa Maria naît à Santiago au Chili en 1959.
Très rapidement attiré par la musique, il intègre la Escuela Moderna de Musica de Santiago.
À la fin de ses études, en 1976, il s’envole pour l’Europe afin de tenter sa chance comme musicien.
Il atterrit en Suisse, à Lausanne. Les premiers temps sont difficiles, il écume les pianos bars et les clubs.
Avec ses cachets, il s’offre une année au Berklee College of Music à Boston aux Etats-Unis.
Son séjour américain se révèle très instructif : il rentre en Suisse avec la ferme attention de devenir musicien professionnel.
Depuis Lausanne, il réussit à s’imposer comme compositeur et arrangeur pour des artistes comme Catherine Lara, Isabelle Adjani ou encore Bernard Lavilliers.
Sa musique s’inspire de tous les styles, du jazz au classique en passant par le pop contemporain et le folk sud-américain.
Il compose aussi pour lui, ses amis musiciens le suivent et l’accompagnent dans les concerts et en studio.
En 1993, les médecins lui diagnostiquent une adrénoleucodystrophie, maladie qui s’attaque au système nerveux.
Son album « Latino », sorti en 1994, est particulièrement remarqué.
Sebastian décède le 20 octobre 1996 et disque posthume « Corpus » sort à la fin de l’année 1996.
Aujourd’hui, j’ai pour souhait de partager certaines de ses musiques inédites. C’est pourquoi, début 2021, ses amis musiciens étofferont ses titres pour produire un vinyle dont la sortie est prévue pour le mois d’octobre 2021.
Voici l'histoire du projet :
En septembre 2000, le studio Aquarius de Genève ferme ses portes. Le matériel restant est débarrassé. Serge Fernex, ingénieur de son et partenaire du studio, fait
la découverte d'une série de bandes magnétiques 24 pistes dans une benne, prêtes à être détruites. Ces bandes, dont trois contiennent des compositions de Sebastian Santa Maria, suivront Serge Fernex lors de ses différents déménagements, sans jamais pouvoir être lues, faute de matériel adéquat. En 2015, Serge fait l'acquisition d'un magnétophone multipistes; la lecture des bandes redevient désormais possible.
Début 2018, Philippe Mercier vend son studio PRISM à Lausanne. Il avait proposé quelques temps auparavant à Manuela Vallelian de venir récupérer les bandes de Sebastian, ce qu'elle
avait fait. À ce moment-là, elle songeait déjà à faire revivre cette musique mais elle ignorait à qui s'adresser afin de faire lire les bandes sur un support permettant leur utilisation. C'est
à la même période que Serge Fernex publie sur ses réseaux sociaux la bande-son de T'en fais pas, composée par Sebastian, qui mena à la chanson Outremer, interprétée par
Bernard Lavilliers. Suite à cette découverte, Manuela prend contact avec Serge et le projet du vinyle démarre. Sebastian réalisait fréquemment ses morceaux en quelques heures à peine, donnant lieu à de nombreuses créations qui demeuraient souvent simples, voire inachevées ou composées à la hâte. Certaines chansons sont le fruit d'un premier jet, dans lequel les mots intéressaient davantage Sebastian pour leurs sons que pour leurs sens.
( Malgré une écoute attentive des paroles chantées par Sebastian, tous les mystères du texte n'ont pas pu être élucidés)
À partir des années 1980, il passait une partie de son temps dans les cafés de la Place de la Palud, à Lausanne, où il lui arrivait de griffonner des textes ou de pianoter sur la table en
guise de clavier. Chez lui, il peaufinait, complétait et composait au piano ou au synthétiseur, le plus souvent pendant la nuit. Le matin venu, il lui arrivait régulièrement de descendre au
studio PRISM de Lausanne, où Philippe Mercier lui permettait d'enregistrer ses dernières créations. Au studio Aquarius de Genève, dirigé par Jean Ristori, où Sebastian était souvent engagé par des productions locales et internationales comme arrangeur, clavier ou pianiste, il lui arrivait de rester après les sessions pour enregistrer ses propres compositions.
Ce sont ces enregistrements de maquettes, retrouvés à Lausanne et Genève, comprenant de nombreux inédits, qui sont à l'origine de ce vinyle.