Qui ne n'a jamais vécu un réveil si pénible qu'il regrette de s'être réveillé?
Ce dark hip-hop entrecoupé de refrains guimauves s'adresse à tous les non matinaux, les déçus de la réalité et les solitaires sans perspectives qui sont englués dans leur quotidien ternes. Il s'adresse d'ailleurs aussi aux autres qui se portent bien mieux, car la forme sombre de ce court-métrage musical est à prendre au 2e degré, comme tout ce que produit GangstAlien. le final le démontre assez bien: à force de ruminer sa déception, on veut faire payer sa frustration aux autres en empruntant les chemins les plus crétins. "Mauvais réveil" est conçu comme une histoire suivie, une tranche de vie improbable dans laquelle l'on peut tout de même se reconnaître par instants. Ce clip a été notre première réalisation vidéo, notre premier essai, et ça donne quelque chose de frais, marrant, prenant... bref, le plaisir que nous avons pris à monter et réaliser ce clip se retrouve dans le résultat final, et c'est ce qui nous importe!
Le premier jet du texte retravaillé par GangstAlien a été écrit par CaféClope en 2004. "Mauvais réveil" est donc une oeuvre de jeunesse mais qui garde toute sa pertinence aujourd'hui encore. L'atmosphère maladive, malsaine, pesante du clip tourné en noir-blanc joue par contraste avec les refrains légers, souriants, au couleurs flashy. L'opposition entre un réalité rêvée kitch, réconfortante, conquise, et l'âpreté d'un réel sans perspective, sans intérêt, sans joie, cela fonctionne de tout temps, à tout âge et pour tout le monde. Si on permet une certaine identification avec le personnage central durant les deux premiers couplets du clip (qui n'a pas vécu un mauvais réveil qui perdure?) le 3e couplet, en empruntant des chemins excessifs et extrêmes, exclut cette possibilité, mettant le spectateur dans un point de vue externe, critique et moqueur par rapport au déroulement de l'histoire. La petite fille qui apparaît à la fin incarne ce point de vue: le personnage central et son acolyte sont devenus des pantins ridicules, servant une imagerie d'extrême droite qui n'intéresse personne.
Mauvais réveil
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Hinzugefügt am 5 August 2020
Qui ne n'a jamais vécu un réveil si pénible qu'il regrette de s'être réveillé?
Ce dark hip-hop entrecoupé de refrains guimauves s'adresse à tous les non matinaux, les déçus de la réalité et les solitaires sans perspectives qui sont englués dans leur quotidien ternes. Il s'adresse d'ailleurs aussi aux autres qui se portent bien mieux, car la forme sombre de ce court-métrage musical est à prendre au 2e degré, comme tout ce que produit GangstAlien. le final le démontre assez bien: à force de ruminer sa déception, on veut faire payer sa frustration aux autres en empruntant les chemins les plus crétins. "Mauvais réveil" est conçu comme une histoire suivie, une tranche de vie improbable dans laquelle l'on peut tout de même se reconnaître par instants. Ce clip a été notre première réalisation vidéo, notre premier essai, et ça donne quelque chose de frais, marrant, prenant... bref, le plaisir que nous avons pris à monter et réaliser ce clip se retrouve dans le résultat final, et c'est ce qui nous importe!
Le premier jet du texte retravaillé par GangstAlien a été écrit par CaféClope en 2004. "Mauvais réveil" est donc une oeuvre de jeunesse mais qui garde toute sa pertinence aujourd'hui encore. L'atmosphère maladive, malsaine, pesante du clip tourné en noir-blanc joue par contraste avec les refrains légers, souriants, au couleurs flashy. L'opposition entre un réalité rêvée kitch, réconfortante, conquise, et l'âpreté d'un réel sans perspective, sans intérêt, sans joie, cela fonctionne de tout temps, à tout âge et pour tout le monde. Si on permet une certaine identification avec le personnage central durant les deux premiers couplets du clip (qui n'a pas vécu un mauvais réveil qui perdure?) le 3e couplet, en empruntant des chemins excessifs et extrêmes, exclut cette possibilité, mettant le spectateur dans un point de vue externe, critique et moqueur par rapport au déroulement de l'histoire. La petite fille qui apparaît à la fin incarne ce point de vue: le personnage central et son acolyte sont devenus des pantins ridicules, servant une imagerie d'extrême droite qui n'intéresse personne.
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