Trompe la Mort, c’est des airs de Noir Désir en plus intimiste, c’est Nick Cave, c’est des riffs de Nirvana, avec une énergie et une poésie bashungienne, digne des plus grands. C’est tout cela à la fois.
Trompe la Mort, c’est drolatique et squelettique comme dans un film de Tim Burton, grand bonhomme pétri de poésie, c’est sombre et lumineux, enveloppé dans sa chaleur, comme dans un film de Wong Kar-wai, c’est rouge et c’est noir comme sur les highways, on se croirait dans un monde lynchien, où l’émotion affleure telle un rêve, par-delà les fumées. Un rêve nimbé, sensuel et romantique. Un monde vrai pourtant où les envolées poétiques laissent libre cours aux funambules, sur le fil du rasoir.