On connait tous la bonne vieille disquette : « ton père a volé toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans tes yeux… » L’Effet Philémon reproduit la même, mais pour te les fourrer dans les oreilles.
Brassant soul, exotica jazz et déshérence proto-punk dans une bassine d’acide frelatée, l’ensemble se dessine comme une enquête introspective, sans trames, ni crimes, ni témoins, ni même suspects. Ça sonne plutôt comme une odyssée tantôt ludique, tantôt exploratoire qui n’offre nulle autre destination qu’un mouvement de tête saccadé qui s’accentue crescendo jusqu’à virer en un gros bourbier gesticulatoire.
Une rave qui, comme le dévoile le clip de Luc Grandemange, prend place dans un décor océanique, télescopant Dora L’Exploratrice au Monde de Narnia, croisement duquel on retrouve le versant Jefferson Airplaines d’Alice au Pays des Merveilles.
Enregistré dans les Alpes vaudoises, puis mixé à Londres par le légendaire Malcolm Catto (The Heliocentrics, Vanishing Twin, Mulatu Astatke, Madlib), le nouvel album est le chapitre final d’un ouvrage à deux volets.
